Gilles Villeneuve en Formule Atlantique
Les performances exceptionnelles du bertherlais en Formule Ford lui ont permis d’atteindre la Formule Atlantique dès 1974.
Gilles Villeneuve a débuté sa carrière en Formule Atlantique au sein de l’écurie Équipe Canada. Son véhicule de l’époque, une March 74B de couleur jaune, abordait le commanditaire principal de l’écurie qui était la marque de boisson gazeuse Schweppes. Le véhicule était certes plus puissant que le véhicule piloté en Formule Ford. On y retrouvait un moteur 4 cylindres de 1,6 litre développant 200 chevaux vapeurs.
La première course du berthelais se déroula à Westwood non loin de Vancouver et dès sa première apparition, il fut en mesure d’atteindre la troisième marche du podium. Cependant, le reste de la saison ne fut pas aussi rose. Il termina respectivement le vingt-deuxième à Edmonton et il ne fut pas en mesure de rallier l’arrivée au Manitoba. Il se cassa la jambe gauche en heurtant violemment les rails de sécurité sur le circuit exigeant de Mosport. Ce fâcheux accident l’empêcha de participer aux deux courses suivantes du calendrier, soient le grand prix de Sanair et St-Johns.


Gilles Villeneuve fit son retour à la compétition, un mois et demi plus tard au grand prix d’Halifax. Il termina la saison en dent de scie avec un abandon à Halifax et un accident avec le pilote Gary Magwood, lors du premier tour du grand prix de Trois-Rivières. La saison 1975 s’annonçait difficile pour Villeneuve, car il n’avait pas suffisamment d’argent pour rester dans les rangs de l’écurie Équipe Canada. Cependant, le berthelais armé de sa détermination et de son commanditaire, Ski Roule, décida de poursuivre son rêve de pilote en se procurant une March 75 B.
La saison 1975 allait être tout un défi pour Gilles Villeneuve, car il était le seul membre de son équipe, dû au fait qu’il n’avait pas les moyens pour se payer des mécaniciens et un ingénieur. Ceci n’était pas un problème pour notre pilote, car ce dernier était réputé pour ces habiletés mécaniques, et ce même si ce dernier n’avait jamais eu de formation dans ce domaine. Également, la nouvelle March 75B était plus puissante que le modèle de l’année antérieure. En effet, la motorisation du véhicule avait désormais un moteur 4 cylindres de 1,6 litre développant 235 chevaux vapeur. Également, le véhicule abordait une livrée verte qui affichait en évidence son commanditaire Ski Roule. Malgré les nombreux obstacles que le berthelais a rencontrés, il est en mesure de décrocher sa première victoire de la série, suite à une incroyable remontée de la dix-neuvième place (qualifié dix-neuvième) à la première marche du podium. Lors de la saison 1975, le pilote obtiendra un autre podium (deuxième place). Ces excellents résultats lui permettront de se hisser à la cinquième place du classement du championnat de Formule Atlantique.
En 1976, Gilles Villeneuve connaîtra une saison de rêve en remportant 9 des 10 épreuves (1 abandon) de la saison. Cependant, cette saison n’était pas sans embûche. En effet, son commanditaire principal, Ski Roule, était en difficulté financière et l’entreprise cessa de commanditer le québécois. Il se retrouva donc sans financement pour les trois dernières courses de la saison (Halifax, Trois-Rivières et Road Atlanta). Gilles décida donc d’aller voir son mentor, Gaston Parent, pour obtenir l’argent nécessaire pour participer à la course d’Halifax. La March 76B changea de livrer, le vert fut délaissé pour le blanc et Parent n’ayant pas de commanditaire spécifique décida d’apposer la Fleur de Lys sur le véhicule. Le reste fait partie de la légende, Gilles remporta la course et ses performances lui permettront de sécuriser un commanditaire avec l’entreprise de développement de photo Direct Film. Ce commanditaire fait son apparition sur son véhicule dès la prochaine course à Trois-Rivières, où il a eu la chance de se frotter à l’élite de la formule 1. Encore une fois, Gilles Villeneuve démontre son talent naturel de pilotage en remportant la course et en devançant deux légendes de la formule 1, soit James Hunt qui fut couronné champion du monde de formule 1 à la fin de la saison et Alan Jones premier pilote Williams ayant remporté le Championnat du monde des pilotes au sein de l’écurie anglaise (1980). Le pilote McLaren James Hunt estomaqué par la performance du berthelais, retourna en Angleterre et recommanda fortement le québécois aux dirigeants de l’écurie comme pilote d’élite.


En 1977, le québécois remporta son deuxième titre de Formule Atlantique canadienne. Cette saison fut le point tournant dans sa carrière, car son rêve de piloter une Formule 1 deviendra réalité grâce à l’écurie McLaren. Qui aurait pu croire que le berthelais venu de nulle part et sans-le-sou serait en mesure de se tailler une place de choix, au sein de l’une des écuries les plus puissantes du plateau et ce, à 27 ans, ce qui était un âge très élevé pour un pilote. Dans notre prochaine chronique, nous parlerons de son parcours dans la catégorie reine, la Formule 1.
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